mardi 18 décembre 2012

Sur Faulkner


Ressources sonores :

Faulkner lit des extraits de son oeuvre

Entretien avec Jean Jamin, Anthropologie de Faulkner (un peu plus de la moitié de l'entretien est dédié à la carrière de l'anthropologue): http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-jean-jamin-2012-01-26

Davantage centré sur les thématiques qui traversent le travail de Faulkner, cet article,  de J. Jamin :


http://www.cairn.info/revue-l-homme-2010-3-page-389.htm



Entretiens (avec P. Bergounioux notamment) et lectures d'extraits de l'oeuvre :
http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-10-11-william-faulkner-1897-1962-2011-01-16


 
"C'est toujours ceux qui ne sont bons à rien qui vous donnent des conseils. C'est comme ces professeurs d'Université qui ne possèdent même pas une paire de chaussettes et qui vous enseignent comment gagner un million en dix ans ; et une femme qui n'a jamais pu trouver de mari vous dira toujours comment élever vos enfants."

"On laisse si peu de trace, voyez-vous. On naît, on essaye ceci ou cela sans savoir pourquoi, mais on continue d’essayer ; on naît en même temps qu’un tas d’autres gens, tout embrouillé avec eux, comme si on s’efforçait, comme si on était obligé de faire mouvoir avec des ficelles ses bras et ses jambes, mais les mêmes ficelles sont attachées à tous les autres bras et jambes et tous les autres essayent également et ne savent pas non plus pourquoi..."

"...elle avait été obstinément martelée, laminée chaque jour d'avantage, comme un métal passif et malléable, jusqu'à n'être plus qu'une réduction d'espoirs vagues, de désirs frustrés, indécis et pâles aujourd'hui comme des cendres éteintes."

"C'était la montre de grand-père et, en me la donnant, mon père m'avait dit : Quentin, je te donne le mausolée de tout espoir et de tout désir. Il est plus que probable que tu l'emploieras pour obtenir le reducto absurdum de toute expérience humaine, et tes besoins ne s'en trouveront pas plus satisfaits que ne le furent les siens ou ceux de son père. Je te le donne, non pour que tu te rappelles le temps, mais pour que tu puisses l'oublier parfois pour un instant, pour éviter que tu ne t'essouffles en essayant de le conquérir. Parce que, dit-il, les batailles ne se gagnent jamais. On ne les livre même pas. Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots."






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