mardi 25 février 2014

Pluie battante à la lucarne



Pluie battante à la lucarne entrebâillée ça y est
enfin craqués les nuages pesants de gris-noir déchiré
ferme les yeux entends la ville là-bas
qui bruisse sous les trombes



Les épaules se courbent se dépêchent les pas
Commissures en berne
Ça craque ça roule déferle et défait les faces
Sur son calme pylône le chat se résigne et cligne
Les gouttes comme des satellites translucides
Fixés par instants dans les phares blancs



Les courbes s'envolent et retombent
l'Aléa économique
Anticipation des précipitations
Sublimation accélération condensation des respirations
Se figent les boucles sur les fronts
Comme les espoirs du jour se recroquevillent
Sous les soupirs s’ensevelissent
Absorbés par la projection des retours qui se dessinent malgré
Ça bat les joues
Et fait fermer les yeux
La colère pointe
Ongles rentrés dans les paumes trempées
Les cous moites frissonnent et maudissent



Il aboie ces ordres et contraint les trajectoires
Le temps cerbère exacerbe et densifie
Le temps cerbère prolifère s'asseyant sur nos poitrines
Les heures gonflées à éclater et ça emplit et ça emplit
haut la main les Heures de dépit d'ennui de respiration contrariée
D'aspirations avortées
Points de poussières sous la lucarne
Qu'un peu de vent effacera

Grands et calmes pylônes
Les chenilles de chars ne sourcillent pas


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