Avoir fait combien de ces
rêves inutiles
Avant d'arriver à
celui-là ?
Les ondes chaudes
semblent faire mirage
Mais c'était bien
présent
Au fin fond de sa
conscience qui s'éveillait
Au rythme des marteaux
piqueurs-frelons
Cet effrayant
bourdonnement qui s'approche vif
En proie à la panique
tranchante
Et à la fugitive
admiration
Qu'on porte à ces
couleurs
Semblable à la mosaïque
andalouse
Sur la peau l'inouï
dégradé
Juste avant la violette
enflure
Il y avait la fontaine
qui coulait
Au centre du patio avec
autour les palmiers nains
Les obliques du soleil
tombaient sur les cheveux détachés de Sonia
Ses épaules et
l'échancrure dissimulée par les gestes lents de l'enfant
Là Concret Présent
La fuite n'était plus
possible
Mieux que laper miel et
lait coulant sur la mie soyeuse
D'un pain réconfortant
La peau qui implore forme
maigre défense
Comme un film de rosée
au goût
De fenouil électrisé –
léger, léger
Tel Xanax que l'on suçote
sous la langue – remontant la file à l'envers
Mais refroidi toujours
les yeux barbelés
Sonia Sonia Sonia
Nous sommes maudits entre
tous
Nous et nos piteuses
cordonnées
En ab(sc)isses et en
ordonnées
Hanane de valeur nulle
Mais centrale désormais
Nous nous sommes
reproduits
Voguent les impondérables
aléas
Bientôt Noix trouée en
haute-mer
Fatum derisio
Ou je-ne-sais-quoi
Apprends à prononcer son
nom
Entre les échos des
marteaux piqueurs-frelons
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