Hommage à Monique Piton, figure des Lipp.
Pour comprendre le sort ultra-majoritairement fait aux femmes dans les luttes, elle remplace dans le discours le mot "femmes" par "arabes". Essayez, encore aujourd'hui et dans la plupart des segments de la vie sociale, ça fonctionne hélas magnifiquement. Avis, donc, aux thuriféraires de la "parité" ; à ceux et celles qui croient au "mythe de l'égalité déjà là" comme l'écrit Christine Delphy ; à ceux et celles qui se satisfont la visibilité médiatique des dîtes "Femen", du reste bien faîtes pour cela (que pour cela ?).
Pour comprendre le sort ultra-majoritairement fait aux femmes dans les luttes, elle remplace dans le discours le mot "femmes" par "arabes". Essayez, encore aujourd'hui et dans la plupart des segments de la vie sociale, ça fonctionne hélas magnifiquement. Avis, donc, aux thuriféraires de la "parité" ; à ceux et celles qui croient au "mythe de l'égalité déjà là" comme l'écrit Christine Delphy ; à ceux et celles qui se satisfont la visibilité médiatique des dîtes "Femen", du reste bien faîtes pour cela (que pour cela ?).
Christiane et Monique. Lip V (extrait)... par GENRIMAGES
Cas pratique littéraire : Elfriede Jelinek, prix Nobel 2004. L'attribution de cette distinction servira de prétexte à la démission de plus de la moitié des membres (mâles) du comité, révoltés par l'intrusion d'un "arabe" au sein de la plus haute instance (mâle) de consécration occidentale (blanche).
Avant-goût :
" (...) il me semble que Beckett a travaillé dans le sens d'un réductionnisme radical, tandis que les personnages chez moi ne s'assurent une existence qu'en parlant. Ils ne vivent que tant qu'ils parlent, parler devient une question de vie ou de mort. Beckett, en les réduisant au minimum, met à nu les mécanismes du discours hégémonique, alors que les femmes, elles, en sont encore à écrire pour exister, et de ce fait ont besoin de plus de mots. Tant qu'elles parlent (plus précisément tant qu'on parle d'elles, qu'on leur accorde un langage), elles peuvent également exister. Et ce, bien qu'elles ne prennent jamais la parole (...). Il en va de même de ce "nous", qui lui aussi est atypique. Il englobe à la fois l'apostrophe au lecteur, un nous collectif dans lequel l'auteur s'implique, mais il représente en même temps toute la palette des "lieux communs", proverbes, maximes, calembours, langage prétendument individuel, langage de la publicité, de l'industrie pornographique, etc. Un "nous" qui est là par dérision pour mieux mettre en évidence la destruction de ce type de discours, car il s'agit pour moi de démasquer l'idéologie véhiculée par les modèles collectifs".
"IL EST TEMPS QUE LANGUE SE METTE À PARLER".
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