L'oeil de la corneille
Capte Essore Agrippe
et Déchire
Le lit de la rivière
Où jouent de nus enfants
Desquels ruisselle l'eau
froide
Qu'ils ne sentent plus
telle
Échaudés par les jeux
Oubliée la première
timidité
De leur corps frêle et
livré
À d'autres qu'eux
À leurs cruelles
Langues agiles qui
claquent
Aussi leurs paumes sur la
surface
Chaque jour d'été qui
passe sur leur jeunesse
Fait le désespoir de la
corneille
Aux proies empêchées de
se montrer
De se trahir
Sur les galets déplacés
L'oiseau portant
Pressent les bancs à rejoindre
Au centre de la cour
Les deux marronniers
Les bogues que l'on
poussera
Avec précaution
Du bout des sandales
Le cœur serré
Craie aux oreilles
Et les paumes cette fois
Sur du papier quadrillé
La litanie des règles de
grammaire
Les fenêtres fermées
Les corps habillés
Tout cela ensemble
Dans un unique mouvement
Et la corneille patiente
Bénira alors
Le Grand Enfermement
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire