De mon soupirail
Au ras du trottoir
Par bribes les sons de la
vie
Des Autres me parviennent.
Souliers traînants leur
fatigue
Et Talons décidés
Qui claquent et remontent
L'épine dorsale du Tout
Du rien
Et tout cela,
Malgré cela, tient.
Tous leurs pôles
anonymes
Forment ce dont je ne
suis plus
Aux pas approchants
Je plisse les yeux
Afin de pouvoir
distinguer
Et alors défilent leurs
hypothétiques visages
Affaissés Mornes Joviaux
occupés
Engageantes physionomies
du flux
Qui bat
Les points espacés
De l'itinéraire
incorporé
Reliés à leurs quais
Ces corps forment une
masse
Que je voudrais parfois
rejoindre
En faire aussi parti
Rien qu'encore une fois
Pour prendre la décision
Le soir venu
Tendu dans l'attente
Dans la file qui promet
La satiété
La boule de mots
Au fond du larynx
Comme je la voudrais
flèche
Vite s'en déprendre
L'expulser un peu plus
haut
Jusqu'à eux
Leurs souliers occupés
Leur banqueroute niée
Que sautent ces trottoirs
Trop inutilement
parcourus
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