mardi 24 septembre 2013

L'aléa gros comme ça



Je ne m'y reconnais plus nul part et alors je ferme les yeux et je vois. Je vois l'aléa gros comme ça. Je vois les masques fixes, laids, impavides et creux. Et derrière eux, je vois les visages morbides aux yeux allumés avec dedans de la non-retenue.
J'entends les chants du mépris manifeste, saillant. De ceux qui revendiquent ma perte et qui soldent la pincée de bonté au chaud, le long des alvéoles
Pomme bouchée d'arrosoir
Au fond du corps le limon se formant
Obstruant Stagnant
Plisse les yeux et suis l'artère
Encore
Plus près
La pompe se fissure et bientôt
Sa fonction ne remplira plus
Affaiblie par des fois les coups
Irriguera mal en trop ou en peu

Masques fixes, laids, impavides et creux
Se penchant viennent de partout
Tentacules m'emmenant
Vers un ciel si noir
Où je demeure sous leurs regards
Scrutée épiée piétinée bientôt
Je ne dissimule même plus mes tremblements
Quand la voiture s'arrête et l'immondice de leurs voix
C'est pas du tout comme l'avait dit le passeur
Leurs visages morbides aux yeux allumés

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