Sous ta
paupière pâle
Dans la lumière diffuse
et bleutée du monde qui va s'éveillant -
Que geais, mésanges
vertes, noires et quelques merles célèbrent en d'infinis palabres -
Tu es là sous le lin
blanc étendue qui te fait presque statue -
Courbes qui montent et
descendent -
Le sommeil encore souffle
en toi
Sous ta paupière pâle,
je sais tes yeux
Tes yeux bleus qui parfois
me transpercent
De patience exaspérée où
bat la vie.
Soudain ton pied sort du
lin blanc et s'anime
Puis c'est fini.
Sous les tilleuls tu te
tenais là-bas
Au bout du sentier je
t'apercevais
Le sang cognant aux tempes
et tremblant vers toi j'avançais
Et c'était donc toi.
Toi. TOI.
T.O.I.
Insensiblement se
présentèrent les embûches faites de traîtrise
De ta démarche
volontaire, tu tentais de les disperser là-bas
Loin
Mais les embûches
revenaient.
À les conjurer mon amour
tu t'employais.
Tu avais des bras pour
deux, toujours.
La grâce soit sur toi.
Sur ton front éclatant
beau et brillant, soleil véritable.
Figé et muet ton amour me
porte au-dehors de moi pour et dans la vie pas bien doué -
Le lin blanc sur ta
cambrure
Le souffle du sommeil
gorge ta poitrine
Je le devine d'abord puis
ça y est, je l'entends
Chaud, à présent
distinct et vite impétueux
Il te fait dévoiler ton
mollet
Le regard la main aimantés
Le longer des doigts
Jusqu'à la cambrure sous
le lin blanc et chaud
Chaud ton corps
Dans l'esprit le temps au
fer rouge
Du côté de la vie qui
éclate soudain là-haut
Et puis juste là
Si près que ça brûle la
peau
Demander pardon
À toi je m'en remets
Je me tiens là
recroquevillé
Tout coi dans ton panorama
Je me tiens là
Du côté de la vie qui
éclate soudain
Devant toi
Aussi droit que je le peux
Au loin les non-dits et
les errements stériles
Voici avec toi
La vie enfin qui éclate.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire