"... je me dirai un corps, un corps qui bouge, en avant, en arrière, et qui monte et qui descend, selon les nécessités."
Beckett, Textes pour rien III, 1950 (chez Minuit en 1958).
Sphère lourde de chagrin qui craint d'éclater
Contre les angles acérés d’événements déplaisants
Et qui frôle ce vétuste plancher
Sous lequel des morts déjà
De partout silex abrupts se dévoilant
L'abdomen n'est plus que nœuds
Angoisse familière
Les tempes dans l'étau
Écueils non-signalés
S'y empaler d'abord en pensées
Parce que cela ne va pas manquer
Ça bat craque s'agglomère se dissout
Se défait monte démonte et retombe
Ombres d'encre filiformes
Larynx écrasé
Maintiennent plaquée la face
Contre sol en béton brut lisse glacé d'un passé à biffer
Tessons dans l'estomac
Angoisse vieille comparse
Je discerne quand
De biais comme de front
À ta guise pourtant
Tu sonnes la charge
Pouce levé!
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